La poursuite avait débutée peu de temps après que Keral ne sorte de la forêt. Il ne s’était pas aventuré dans les terres des lycans depuis son arrivée à la forêt de l’Aube. Il savait où aller mais il ne savait pas quel danger pouvait l’attendre. Les territoires de chasses des bêtes étaient peu densément peuplées, mais si une meute le trouvait, il aurait instantanément les représentants des Archi-druides à ses trousses. Il fallait qu’il aille à Stormstrong, son Dieu lui avait montré ce chemin.
Au milieu de la journée il aperçu loin derrière lui sur une colline, une bande de lycans. Avec sa vision d’elfe, Keral pu apercevoir deux guerriers et deux druides. Il essaya de trouver quelque part pour se cacher, mais il n’était plus dans la forêt, il n’y avait plus d’arbres. Un des guerriers fit demi-tour, il allait avertir la meute la plus proche. Maintenant était le temps de les devancer, mais les lycans connaissaient mieux le terrain. Aucun frisson de peur ne parcouru le corps de l’elf. Il était calme et prêt à combattre les bêtes même en désavantage numérique. Les trois autres lycans lui firent poursuite pendant prêt de deux heures. Keral semblait inépuisable, il courrait à toute allure et essayait de se rapprocher de Stormstrong. Il vu se rajouter au poursuiveur deux autres guerriers et un autre druide. Le soleil brillait au plus haut du ciel lorsque Keral arrêta sa retraite et décida d’attaquer. Il avait réussi à mener les lycans dans la direction qu’il voulait et maintenant ses ennemis faisaient face au soleil. Il prit son arc et enduit d’un poison très puissant les flèches qu’il destinait aux druides. Ces adversaires étaient les plus dangereux et devaient être tué le plutôt possible. Il les voyait courir vers lui, aveuglement, sans savoir quel sort les attendaient tous. Il visa sa première flèche et atteint un des druides dans la cuisse, celui-ci eut le réflexe de se guérir ce qui empêcherait le poison de le tuer, mais il se mit quand même à vomir ses trippes sur le sol. Le plus gros des guerriers étaient arrivé près de lui et avait sortit une énorme hache de guerre.
-Voilà qui va être intéressant, dit Keral à basse voix.
À la dernière seconde, il dégaina son épée et para le coup de la bête. Celle-ci perdit l’équilibre à cause de son élan et alla se planter face première dans le sol. Un des druides approchait maintenant et avait commencé une longue incantation. D’un bond agile, il fit une pirouette arrière et planta son épée dans la nuque du lycan écrasé par terre. L’elf était le meilleur guerrier présent, mais ils étaient beaucoup trop pour lui tout seul. Le druide termina son incantation et une énorme bourrasque de vent envoya voler Keral sur quelque pieds. Étendu sur son dos, il aperçu que la meute de lycan l’entourait. Il reprit son arc et envoya voler une flèche dans la gorge d’un guerrier qui n’était qu’à quelques mètres. Au loin il pouvait voir arriver un groupe plus imposant, un lycan plus grand que les autres semblait les diriger et il entendit le hurlement de la bête :
-TUEZ LE PROFANNATEUR DE NOS TERRES! TUEZ-LE!!!!!!
De plusieurs autres directions, d’autre meutes de lycans arrivaient à la charge. Les survivants de la première meute essayait de le garder à cet endroit en attendant l’aide de leurs frères. Il ne fallut que quelques coups d’épées et une flèche empoisonnée plantée avec sa main dans l’omoplate de l’un d’eux pour dégager le cercle. Il ne pourrait jamais vaincre autant de ces bêtes. Keral se mit à courir comme seulement les elfs le peuvent, oubliant la fatigue et la douleur qui parcourait son corps après le coup du druide. Il voyait des nuages se rapprocher, une tempête se préparait, une tempête créé par les lycans. Des éclairs se mirent à frapper le sol, il ne pouvait que courir vers la Tour, c’était le seul lieux où les lycans n’oseraient porter le combat, il avait appris par quelques marchands que le maître n’appréciait pas la compagnie, mais il n’avait aucune autre solution, derrière lui se trouvaient une horde de lycans voulant sa peau. La forêt était maintenant trop loin, il devait continuer tout droit, vers le chemin que son dieu lui indiquait. Il sentit un vent étrange se lever, il eut la sensation d’avoir déjà senti un vent semblable, c’était le jour de son départ de la forêt, c’était le vent de Veltanus qui soufflait par dessus celui des lycans. Il pouvait seulement espérer que le vent le mène à sa destination. Il n’avait pas peur, il n’avait plu faim, il n’avait plus mal, il ne lui restait que le vent qui l’éloignait des lycans qui accéléraient derrière lui. Il ne pouvait pas calculer le temps que dura la course, Keral avait besoin de toute sa concentration pour courir. Peut-être était-il inépuisable grâce à sa force mentale et physique, mais les lycans étaient poussés par un fanatisme sanguinaire, ils ne se fatigueraient pas de sitôt. Soudainement il aperçu au loin une énorme tempête se former, les flots s’élevèrent haut dans le ciel, et soudainement la masse d’eau se transforma en glace. Il savait où était la Tour, il n’avait qu’à suivre l’énorme glaçon, mais dès qu’il changea de cap, il y eut un flash de lumière verte. Quelques secondes plus tard, des éclairs s’abattaient sur la structure de glace et elle explosa en mille morceaux. Il redoubla sa course et devança de très peu les lycans qui le pourchassait. Il pouvait maintenant apercevoir la Tour de Stormstrong, cette merveille d’architecture qui était l’un des puits de Magie de Serenia. Le temps ne se calculait plus de la même façon, il courrait et courrait, même si la distance était encore longue.
Il aboutit à la base de la Tour à la tombée de la nuit. Les lycans le pourchassait encore, même s’ils avaient ralentis considérablement. Le petit sentier qui menait à l’énorme porte de la tour était tout noir, soudainement des spectres apparurent tout autour de lui. Ils avaient l’air perplexe par le fait que Keral les ignorait complètement. Ils lui tournèrent autour, essayant de l’effrayer, mais rien ne pouvait donner la frousse à Keral depuis le Ctaclysme. Il réussit à atteindre la porte sans problème et s’écroula par terre après avoir donné un énorme coup sur la porte. La fatigue s’était emparé de lui, il avait peut-être couru une journée sans arrêt et avait peut-être des côtes cassés aussi. Il aperçut à l’autre bout du sentier le premier lycan qui mettait le pied sur le sentier noir. Au même instant, les spectres convergèrent tous vers le lycan qui recula. Des runes se mirent à briller tout autour de la porte et la tour s’emblait prendre vie. Le Maître allait bientôt répondre à la porte.Il se sentit soudainement comme transporté par une force inconnu, il rouvrit les yeux et aperçu une grand homme imposant vêtu de longues robes de mage, ce devait être le maître de la Tour, il avait accompli la première tâche que son Dieu lui avait donné. Keral s’endormit presque instantanément, il pouvait dormir en paix ici.