La jeune fille courait aussi vite que sa vision dans la nuit lui permettait. Elle s’arrêta un moment et regarda si elle était toujours poursuivie. Elle vit alors le jeune homme qui fonçait vers elle. La jeune humaine repartit alors à toute vitesse, mais son agresseur la rattrapa et la plaqua contre un grand rocher. Il commença alors à déchirer la robe de la jeune fille, ce qui la fit crier de peur, à la pensée de ce qui l’attendait. Le jeune homme, affairé à sa besogne, s’en préoccupait peu parce qu’il savait qu’ils étaient trop loin du prochain village pour qu’elle soit entendue. Cependant, lorsqu’il allait enlever le dernier lambeau de vêtement qui couvrait la fille, il sentit quelque chose de glacé s’enrouler autour de son poignet droit, puis ce quelque chose tira d’un coup sec, déboitant l’épaule de violeur et lui broyant les os du poignet d’une façon assez sonore. Il cria de douleur et se retourna pour voir qui l’avait attaqué, mais ne put que distinguer la silhouette de Neko dans le noir de la nuit. Ce dernier fit un mouvement de poignet rapide et ramena le poids de son kusari dans sa main gauche. Le Kajiit releva alors la tête et, plantant son regard dans celui du jeune homme, il prononça ces paroles :
- Vas-t’en. Et si tu parles de moi, soit sûr que je te retrouverai, où que tu sois, et que ce que je te ferai subir n’aura pas de limite en douleur physique.
L’humain expira d’un ton moqueur et était sur le point de répondre, lorsque Neko lança alors la faucille de son kusari pour trancher le bras déboité de l’homme. Celui-ci hurla d’horreur et de douleur en voyant son bras tomber à côté de lui. Neko rit doucement et dire :
- Je ne pense pas que tu aurais pu le réutiliser de toute façon : tes carpes ont été réduites à l’état de bouillie d’os.
L’homme courut alors en gémissant et en tenant son moignon sanglant. Neko s’approcha alors vers la jeune fille qui tremblait, encore collée contre la roche. Il lui tendit la main pour qu’elle se relève, mais dès qu’elle fut sur pied, il enroula la chaîne de son arme autour de son coup, l‘étranglant lentement. Lors de ses derniers instants, la fille entendit le Kajiit lui souffler à l’oreille :
- Je suis désolé.
Neko déposa alors le corps de sa victime sur le sol, puis, il plaça le crâne nettoyé qu’il trimbalait toujours avec lui, de l’autre côté du corps. Il commença d’abord par ouvrir la boîte crânienne, mettant à découvert le cerveau. Il prit un petit morceau et l’avala, frissonnant de plaisir. Puis, il questionna crâne :
- Qu’est-ce qu’il y a de si mauvais dans le cerveau? Je ne comprends pas pourquoi tu n’aimes pas ce délice.
Le crâne s’anima seulement aux yeux de Neko, les orbites s’emplissant d’une lueur blanche et les traits du crâne se mouvant selon Son humeur. Il répondit alors sur un ton méprisant :
- T’ai-je demandé pourquoi tu n’aime pas la couleur de ton armure? Mes goûts sont mes choix et ne te concernent pas. Tu ne penses pas qu’au lieu de te goinfrer tu devrais penser ce à quoi le vieux t’as dit? Ce serait déjà plus sage.
- Mais c’est toi-même qui m’as dit qu’on devrait tuer la jeune fille!
- Oui, mais c’est parce que je pensais que tu m’aurais laissé la tuer moi-même. Comptes-tu pouvoir aller à Haven sans te perdre ou les lumières de la ville ne sont pas assez évidentes pour toi?
Neko releva la tête et jeta un coup d’œil derrière lui. Il avait raison : Haven devait être à cinq kilomètres au maximum et les lumières des foyers étaient parfaitement visibles d’où le jeune Kajiit se tenait. Il reporta son attention sur le crâne et marmonna :
- J’avais été induit en erreur la dernière fois et je me suis tout de même rattraper en trouvant le vieillard non?
- Humf ! Je ne sais pas. C’est vrai qu’il nous a appris une information très utile, mais il n’avait pas très bon goût. Bon, je m’en vais, je t’ai assez parlé pour la journée.
Le crâne redevint inerte et Neko soupira bruyamment. C’était toujours ainsi : Il l’insultait, se moquait de lui et, ou était méprisant envers lui quoique Neko fasse. Ce qui était bizarre, c’est que Neko n’avait aucuns problèmes pour parler avec Lui, mais s’il devait parler de Lui, Neko ne pouvait même pas prononcer un mot sans trembler, de peur qu’Il se manifeste. Neko passa le reste de son diner à repenser à sa discussion avec le vieillard, avec Lui ainsi qu’à sa relation avec ce dernier. Puis, son diner finit, Neko ramassa son crâne et se distança un peu du lieu de son festin. Après quoi, il se coucha, à l’abri dans les hautes herbes des plaines brulées.
Mar 30 Jan - 23:00
